Tatspinatite - quel drôle de mot, n'est-ce pas ? Un terme qui éclate en bouche, rappelant un clown ou de la chantilly.
Pourtant, en hébreu, ce mot signifie observatrice, et ce rôle dans l'armée n'est en aucun cas amusant ; c'est l'une des missions les plus cruciales qui contribuent à éviter des catastrophes majeures.
Les observatrices siègent dans une salle d'observation équipée de nombreux ordinateurs et appareils technologiques, surveillant constamment la frontière et signalant aux commandants si elles détectent quelque chose de potentiellement dangereux.
La routine quotidienne des observatrices est organisée en gardes de quatre heures, pendant lesquelles elles doivent maintenir une concentration totale, les yeux rivés sur les écrans et leurs paysages, sans jamais détourner le regard.
Durant la guerre « Glaives de fer », le centre d'observation militaire et les observatrices de Nahal Oz ont subi un coup dur : plusieurs d'entre elles ont été tuées ou kidnappées, et le centre a été endommagé.
Cependant, cela n'a pas dissuadé le lieutenant Lior, une officière en formation, commandante de compagnie à seulement 22 ans, d’abréger ses vacances au Sri Lanka et de prendre l'avion pour rétablir le centre d'observation militaire à quelques kilomètres de Nahal Oz, dans un lieu appelé Reïm.
Lior s'est adressée à de nombreuses observatrices et les a invitées à la rejoindre. À sa grande surprise, presque toutes ont répondu positivement. L'armée a également recruté des centaines de nouvelles soldates pour ce poste crucial.
À l'entrée de ce nouveau centre d'observation militaire de Reïm, l'artiste Liran Tapiro a peint un tableau magnifique. On y voit trois soldates debout dans un champ de tournesols, sous un ciel bleu, évoquant calme et espoir. Sous le tableau, l'artiste a écrit les mots « les fleurs continueront de fleurir. »
Le lieutenant Lior est également convaincue que les fleurs continueront de s’épanouir, signifiant ainsi que la vie reprendra son cours normal. Lorsqu'elle a été interrogée par un journal, on lui a demandé si elle avait peur de retourner à un poste qui a coûté la vie de ses amies. Lior a simplement répondu : « Je voulais revenir. J'attendais simplement d'être appelée ici, car je ressens vraiment que je suis une source de connaissances qui peut apporter de l'aide. Je vois le nombre de soldats présents ici et leur motivation à défendre le pays, je n'ai pas peur. Nous avons appris et nous en avons tiré des leçons, nous sommes très forts. »
Grâce à des individus dévoués comme le lieutenant Lior, nous sommes plus forts que jamais.
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