Le militaire Guy Meder n'était pas dans sa base militaire ce samedi matin quand la guerre a éclaté. Il célébrait Sim'hat Torah à Kiryat Gat. Lorsqu'il a entendu les tirs de roquettes que les terroristes de Gaza tiraient sur Israël, il n’a même pas enlevé ses vêtements de fête pour enfiler son uniforme militaire, mais est immédiatement monté dans son véhicule, avec seulement son arme à la main.
Guy a réussi à atteindre la zone de guerre. Soudainement, il vit à côté de lui un soldat Golani grièvement blessé. Il l'éloigna du champ de bataille afin qu’il puisse recevoir des soins. Guy continua son chemin, sous les tirs d’un terroriste dans sa direction. Il n'a pas été blessé, et avec beaucoup de sang-froid, réussit à tuer le terroriste. Il a ensuite trouvé une autre arme, avec laquelle il a tué cinq autres terroristes. Il savait qu’il lui fallait continuer, qu’il pouvait sauver davantage de personnes. Tout d’un coup il aperçut une voiture de police et monta à son bord. Alors qu'il roulait, les terroristes ont tiré sur son véhicule, blessant Guy au bras et à la jambe. Malgré cela, il riposta, jusqu’à ce que le véhicule ne puisse plus continuer à rouler. Guy a alors rampé jusque dans un fossé au bord de la route.
Les blessures qu'il avait reçues devenaient de plus en plus douloureuses. Mais même depuis ce fossé, il réussissait à éliminer toujours plus de terroristes, jusqu’à ce qu’il se sente épuisé. Sa blessure à la jambe saignait et lui faisait très mal. Guy était un combattant, et il comprenait désormais qu’il devait être son propre médecin et la soigner lui-même. Il s'est fait un garrot (un bandage qui bloque le flux sanguin vers la plaie et qui stoppe ainsi le saignement dangereux) et a attendu que quelqu'un lui vienne en aide. Il savait qu'il ne resterait pas seul.
Au bout de deux heures et demi, les équipes de sauvetages sont arrivées. En voyant Guy, qui ne portait pas l'uniforme de Tsahal, et qui avait une arme à la main, elles ont pensé que c'était un terroriste. Guy a essayé de crier avec la force qui lui restait qu'il était un soldat, un juif, mais sa voix était tellement faible qu’il n'a pas été entendu. Juste avant qu'on ne lui tire dessus, un des soldats a crié : « Ne tirez pas ! Il a un Tsitsit ! Il est juif ! »
Quelques jours plus tard, dans l'une des bases de Tsahal, un combattant druze portait également un Tsitsit. « Pourquoi portes-tu un Tsitsit si tu n'es pas juif ? », lui demandèrent ses camarade, surpris. Il a ri et a dit : « Ce qui vous protège, me protégera aussi ».
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