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Papa Yedidia sauve des vies


La nuit de Sim'hat Torah. Les hakafots (danses rituelles en rond) au kibboutz Kerem Shalom sont sur le point de se terminer. Depuis près de deux heures, les anciens du kibboutz dansent avec les plus jeunes, les pères avec leurs enfants et leurs bébés. Yedidia Raziel tient sa fille de deux ans, Hadar-Zion, dans ses bras pendant les danses. Il la fait sauter dans les airs et chante avec un grand sourire : « Le peuple d'Israël vit ! », et le public répond à l'appel, applaudissant et dansant : « Le peuple d'Israël vit... Le peuple d'Israël vit… »
Le lendemain, au matin de Sim’hat Torah, de nombreux habitants du kibboutz dorment encore paisiblement, quand soudain : boom, boom, boom. Des coups de feu et des explosions font trembler les maisons, des sirènes d’alertes retentissent partout. Yedidia Raziel n'hésite pas un seul instant, il saisit son arme et sort. Quelques minutes plus tard, il comprend qu’il est au milieu d’une bataille très dangereuse. Des terroristes déguisés en soldats sont entrés par effraction dans le kibboutz, comment les différencier ?
Alors qu’il combat les terroristes, Yedidia se rend compte que les soldats venus en renfort portent des casques, alors que les terroristes n’en portent pas. Son visage s'illumine et il envoie immédiatement un message à tout le kibboutz : « Attention ! Tous les terroristes sont sans casque. » Cette identification importante s’est révélée salvatrice durant la bataille.
Entre deux combats, Yedidia passe sous la fenêtre de la chambre forte de sa maison et crie à sa femme Shira qui l'attend à l'intérieur : « Je vais bien ! Tout le monde va bien ! » Il savait qu'elle était inquiète.
Pendant ce qui semblait être une éternité, ses amis et lui se sont battus, empêchant les maudits terroristes de pénétrer dans les maisons des kibboutz et de s’en prendre à leurs habitants. Après six longues heures de combat, ils ont éliminé la plupart des terroristes qui s'étaient infiltrés dans le kibboutz. Mais Yedidia a été tué par balle.
« Mon père faisait des blagues et apprenait la michna avec moi », raconte son fils Tzuri, âgé de sept ans, « et il racontait de la plus belle façon du monde la paracha de Shabbat ! », raconte Tair, cinq ans. Et leur mère Shira d'ajouter : « Bien que Yedidia fût un homme qui aimait la vie et sa famille, il a choisi de mourir au combat pour protéger tant de familles. Grâce à lui, nous avons été sauvés, nous et les autres familles du kibboutz. »

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