Aner Shapira, un combattant de la patrouille de Nahal, était en congé de l'armée et s'est rendu à un festival musical dans la nature, près de la frontière avec Gaza.
Cette dernière est protégée par une clôture spéciale et de nombreux soldats y sont stationnés comme gardes. Ce matin-là de Sim'hat Torah, le 7 octobre, quelque chose de très inhabituel s'est produit soudainement : de nombreuses sirènes d’alarme se sont activées et des terroristes arabes sont arrivés. Ils ont traversé la clôture entre Gaza et Israël et ont fait irruption dans la grande fête dans les champs à côté du kibboutz Reim.
Aner était fort et rapide. Il ne s'est pas enfui loin des lieux à travers les champs, mais a couru rapidement vers un abri, qui est comme une chambre forte en terrain ouvert. Une trentaine de personnes s'y était déjà entassées. Il a rassuré tout le monde et leur a dit que tout irait bien, qu'il était soldat et qu'il les protégerait. Il a écouté leurs peurs, puis il a assigné des rôles à ses amis afin qu'ils l'aident à assurer la sécurité de tout le monde.
« Mon travail, s’ils nous lancent des grenades (des petites bombes qui explosent quelque temps après avoir été lancées), sera de les leur renvoyer à l’extérieur. »
Et c’est ce qu’il a fait. Les terroristes voulaient que tout le monde sorte de l’abri ou meurt, donc ils ont lancé une grenade et Aner la leur a renvoyée. Puis ils ont lancé une autre grenade et Aner la leur a renvoyée à nouveau, en tout sept fois.
« Regardez, dit-il aux camarades qui étaient à côté de lui, si une grenade arrive ici, vous l'attrapez comme ceci et vous la lancez immédiatement avant qu'elle n'explose sur vous. »
Aner, le brave soldat, fut touché par la huitième grenade. Il n'a pas pu continuer de se battre, il est mort au combat à l'âge de 22 ans seulement, mais grâce à lui, des dizaines de civils ainsi que des soldats se sont battus et ont été sauvés.
L’un d’eux a écrit : « Aner Shapira de la Compagnie Orev du Nahal nous a sauvé la vie. Il mérite une médaille de l’honneur. Il a été notre ange gardien. »
Shira et Moshe, les parents d'Aner, ont résumé l'histoire de son héroïsme en une phrase : « Aner est tombé dans un moment de fatalité et en a fait un moment du destin. » Aner ne savait pas qu'il se trouverait piégé dans un endroit dangereux, il ne savait pas qu'il ne survivrait pas ce jour-là, mais dès qu'il s'est rendu compte qu'il était en guerre, il a donné tout ce qu'il pouvait.
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